Pourquoi payer des droits d’auteur si les représentations sont gratuites?

On pense souvent que l’absence de recettes de billetterie dispense l’organisateur de payer des droits d’auteur. Mais ce n’est pas le cas!

Le fait qu’un spectacle soit présenté dans le cadre d’un festival en plein air ou qu’un théâtre organise une représentation gratuite dans son foyer ne signifie pas qu’il n’y a pas de droits d’auteur à payer.

Il existe de multiples raisons de proposer un spectacle gratuitement à des spectateurs et c’est souvent par ce biais que de nouveaux publics découvrent une offre culturelle. Mais primo, cela ne signifie pas que le coût du spectacle soit nul pour l’organisateur et secundo, cette gratuité est un choix fait par l’organisateur et non par l’auteur.

S’il est évident que les comédiens sont rémunérés même si la représentation est gratuite pour le public, cela l’est tout autant que les auteurs touchent des droits. Les auteurs, comme les interprètes, doivent pourvoir vivre de leur travail. Le principe de la redevance est qu’il y a une rémunération en contrepartie de chaque utilisation d’une œuvre.

Les tarifs de perception des droits d’auteur sont adaptés à tous les cas de figure. Lorsque l’entrée est gratuite, le calcul des droits d’auteur se fait soit sur le prix de vente du spectacle, soit sur le minimum par représentation (cf. tarifs). L’organisateur prévoira un poste «droits d’auteur» dans son budget, au même titre que les défraiements des artistes ou le remboursement des frais de transport.