Prise de position sur le Message culture 2025-2028

Dans sa prise de position au Message culture 2025-2028 de la Confédération, la SSA évalue positivement l’analyse des enjeux et les objectifs formulés dans ce projet. Elle estime néanmoins qu’une augmentation globale des moyens financiers – d’au moins 2.5% – était nécessaire pour que les actrices et acteurs culturels puissent faire face aux exigences et aux nouvelles tâches.

Pour la SSA, il ne serait pas acceptable que la mise en œuvre de certaines mesures se fasse au détriment du soutien à la création artistique. La SSA est très satisfaite qu’une juste rémunération des artistes conditionne le soutien financier public et que l’amélioration nécessaire de la sécurité sociale soit devenue une importante préoccupation. Là encore, une augmentation des moyens financiers lui semble toutefois indispensable, faute de quoi il y a un risque de cannibalisation de ces deux objectifs.

La SSA est particulièrement satisfaite que la faiblesse de rémunération des artistes découlant du streaming et des plateformes internationales soit reconnue. Différentes mesures sont à examiner pour parvenir à une amélioration dans ce domaine. De plus, les usages contractuels suisses ne doivent pas céder le pas devant des modèles moins favorables, notamment dans le cadre de coproductions ou d’investissements étrangers.

Le projet actuel concernant la Loi sur la Bibliothèque nationale est inacceptable à plusieurs égards pour les titulaires de droits dont les œuvres sont protégées et exploitées par le biais de licences.

Les droits d’auteur sont une source de revenus pour les artistes et contribuent ainsi à une amélioration globale de leur niveau de vie. Leur respect devrait également être porté dans le Dialogue culture national et d’autres discussions sur la coopération. La nécessité d’une intensification de la collaboration entre les instances de soutien à la culture paraît évidente, tout en renforçant la participation des associations professionnelles des acteurs culturels. Des mesures correctives sont nécessaires pour pallier les difficultés d’accès aux programmes européens.

Le sujet de l’intelligence artificielle est absent du projet. Pourtant, cette technologie ne manquera pas d’impacter à court terme le monde professionnel dans le domaine de la culture et d’affecter les titulaires de droits d’auteur. L’étude des conséquences et d’éventuelles mesures devrait constituer un axe supplémentaire de la politique culturelle. 

Prise de position complète