Même improvisées, les œuvres sont protégées

Si l’œuvre est le résultat d’une activité humaine par laquelle l’autrice ou l’auteur puise quelque chose dans son propre fonds, il y a fort à parier qu’une personne qui improvise marquera son expression de sa personnalité. 

Est œuvre au sens de la loi toute «création de l’esprit, littéraire ou artistique qui a un caractère individuel»; l’exécution de créations théâtrales, musicales ou chorégraphiques spontanées, de sketches inventés sur le vif, peut donc parfaitement constituer une œuvre, faire l’objet d’une protection par le droit d’auteur et partant, d’une gestion des droits par la SSA. La notation préalable n’est pas une condition à la protection.

Comme pour toute autre œuvre, les membres de la SSA déposeront une déclaration d’œuvre pour leur spectacle d’improvisation à la SSA, en lui indiquant si possible les lieux et dates de représentation. Etant donné que par définition, l’autrice ou l’auteur est l’interprète de son improvisation, et pour éviter tout malentendu, il vaut la peine de prévenir son lieu d’accueil de la future facturation de la SSA.

La SSA a lancé une phase pilote de facilitation des démarches administratives avec deux compagnies d’improvisation. Si ces tests sont concluants, ces simplifications pourront s’étendre à toutes les autrices et tous les auteurs actifs dans cette discipline qui souhaiteraient faire appel à ce service.

Un article de Lionel Chiuch sur l’évolution actuelle des spectacles improvisés vient de paraître dans notre «Journal de la SSA» n° 128.