Traduire une œuvre, c’est la faire rayonner au-delà des frontières

Mentionner la traductrice ou le traducteur sur le matériel promotionnel d’un spectacle paraît donc être la moindre des politesses.  Pourtant, son nom est très souvent oublié sur les affiches et les programmes de théâtre ou d’opéra.

Tout le monde ressent la complexité de la pratique traductive d’œuvres dramatiques. La traductrice ou le traducteur marche bien souvent sur une corde raide pour allier forme et fond; elle ou il fait appel à une inventivité bien éloignée d’une réécriture purement mécanique!

Une traductrice ou un traducteur crée donc bel et bien une œuvre dérivée (adaptation) et bénéficie à ce titre de toutes les prérogatives du droit d’auteur, même si son exercice dépend de l’autorisation préalable de l’autrice ou de l’auteur de l’œuvre originale.

Le droit de paternité donne à la traductrice ou au traducteur le droit de faire reconnaître sa qualité d’autrice ou d’auteur. Il est donc non seulement courtois mais également de rigueur selon la loi de mentionner le nom de la traductrice ou du traducteur sur le matériel promotionnel du spectacle. La productrice ou le producteur du spectacle doit suivre le cas échéant les consignes qu’il a reçues de la traductrice ou du traducteur au sujet de la forme de cette mention.

La traductrice ou le traducteur détient également le droit de décider de l’utilisation de sa traduction et de veiller à ce qu’il ne lui soit pas porté atteinte par des modifications, au même titre que l’autrice ou l’auteur de l’œuvre originale.